La vérité est là… mais on ne la voit pas
3Le 7 décembre 2012 par Jean-François Dortier
J’ai réouvert ces derniers jours ce livre culte, que j’adore : Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes, publié par Robert Persig en 1974 Je suis tombé sur ce paragraphe qui m’intrigue et me hante :
« Je me suis souvent demandé pourquoi nous avons mis si longtemps à comprendre. La vérité était là sous nos yeux, et nous étions incapables de la voir. Où plutôt nos formations nous en empêchait. (…) La vérité frappe à la porte, et on lui dit : « Va-t’en. Je cherche la vérité. » Elle, pour le coup, elle s’en va. Bizarre ».
Catégorie Bazar
Cher monsieur Dortier,
Permettez-moi de vous dire mon étonnement. Je connais votre lucidité, votre culture. Qu’y a-t-il donc d’intriguant dans les propos rappportés par Robert Persig? Ou si vous préférez,comment croire que nous serions aveugles devant la vérité? Voila 2000 ans que chacun s’essaye au bonheur, à s’aimer et pour certains privilégiés, à respecter la régle d’or: tu aimeras l’autre pour lui-même. C’est tout le sujet du dernier grand dossier de Sciences Humaines » Un siécle de philosophie ».
Aimer l’autre, le monde, pour lui-même. Voila une vérité parfaitement acceptable et que j’essaye chaque jour de mettre en pratique en échangeant un regard, une parole, un geste. Mais jamais il ne me serait venu à l’esprit – ni au votre, j’en suis certain puisque je la vois à l’oeuvre dans tout ce que vous écrivez et dans les sujtes que vous abordez – de la chasser ou de croire qu’il y puisse y avoir un autre fondement à l’spoir de bien vivre ensemble. Bon dimanche.
Existe-t-il une (ou des) vérité(s), comme il y aurait des constantes en physique ?
Et si la « vérité » était désagréable, souhaiterions-nous vivre avec ?
Merci de citer un auteur dont la pensée (exposée dans ses deux livres) a été de bonne compagnie.
Bonjour,
Merci pour ces quelques mots tellement vrais. Vrais pour celui qui cherche la vérité et qui sans le savoir la refuse de bonne foi et vrai pour celui qui dans sa recherche du bonheur ne peut accepter la vérité d’une transcendence…
La vérité…
Pikkendorff